Maladies cardiaques et AVC
Les infections parodontales, qui sont des infections bactériennes, peuvent avoir une incidence sur les maladies cardio-vasculaires.
Des études récentes menées chez des patients atteints de maladie parodontale suggèrent un risque accru de pathologie cardiaque avec en particulier un doublement du risque d’infarctus par rapport aux patients indemnes de parodontopathie.
Des recherches complémentaires sont en cours pour préciser le mécanisme d’action des bactéries parodontales. Une première hypothèse est que les bactéries passent dans le sang circulant, à partir de gencives inflammées et forment de petits caillots sanguins qui contribuent à obstruer les artères. L’autre hypothèse est liée à l’inflammation provoquée par les bactéries parodontales qui contribuerait à la formation de dépôts graisseux dans les artères coronaires.
La prévention ou le traitement initié dès qu’une maladie parodontale est diagnostiquée sont requis, en particulier chez les patients présentant un risque cardiaque.
Les infections parodontales représentent un risque Oslérien important ( infection cardiaque souvent mortelle chez les malades présentant des troubles cardiaques ).
Diabète
Il est démontré depuis de nombreuses années que les personnes diabétiques sont plus susceptibles à développer des maladies parodontales, particulièrement si le diabète est mal équilibré. En effet le déséquilibre de la glycémie accroît la sensibilité aux infections. Les parodontites sont plus fréquentes, plus sévères et se développent plus rapidement chez les patients diabétiques, amenant à plus de pertes dentaires.
Les études menées ces dix dernières années ont démontré cette relation à double sens. La présence d’une parodontite peut induire des difficultés à équilibrer un diabète et la présence d’un diabète peut minorer l’efficacité du traitement parodontal.
Il est observé que les maladies parodontales sévères peuvent augmenter la glycémie et entraîner des complications liées au diabète. Il est constaté que le traitement des parodontites peut contribuer à équilibrer le diabète et à réduire les doses d’insuline nécessaires. Les parodontites sont aujourd’hui reconnues comme une complication du diabète Contrôler les maladies parodontales en éliminant les bactéries causales peut améliorer le contrôle du diabète.
Les femmes enceintes sont plus sensibles aux gingivites du fait de variations hormonales. Les symptômes s’installent habituellement au deuxième ou au troisième mois de grossesse avec des gencives qui deviennent rouges, sensibles, augmentent de volume et saignent facilement. Cependant c’est un phénomène réversible et le retour à la normale se fera des le rétablissement des conditions hormonales habituelles.
Cependant si une parodontite est déjà installée la grossesse risque de potentialiser la maladie est déclencher une Parodontite sévère, et ceci d’autant plus que la femme sera jeune.
Il existe par ailleurs de plus en plus de preuves que les femmes atteintes de maladie parodontale sévère et enceintes risquent de donner naissance à un enfant prématuré de faible poids. Certains facteurs de risque de naissance prématurée de bébés de faible poids sont connus : consommation de tabac, d’alcool ou de drogue, présence d’infections.
Des recherches complémentaires sont requises pour connaître le mécanisme d’action exact des maladies parodontales.
Nous savons que les parodontites sont des infections et que toute infection est un danger pour la santé du bébé. Le mécanisme en cause serait la libération par les bactéries de produits qui accéléreraient, déclencheraient l’accouchement selon un mécanisme inflammatoire.
La prévention est essentielle. Les femmes envisageant une grossesse doivent inclure dans leur bilan de santé une consultation parodontale afin d’établir un bilan et d’engager un traitement si nécessaire. Il est préférable de débuter une grossesse avec des gencives saines, d’éviter les gingivites et de traiter les maladies parodontales préjudiciables à la santé du foetus.
Au cours de la grossesse, une hygiène buccale rigoureuse est requise.
Les risques connus de fragilité pulmonaire regroupent le tabac, l’âge, les pathologies qui dépriment le système de défense immunitaire. Les maladies pulmonaires peuvent dans ces cas être une bronchite, une pneumonie, un emphysème et une maladie pulmonaire chronique obstructive.
Les parodontites peuvent être un autre facteur de risque de pathologie respiratoire, en présence d’un terrain fragilisé par surinfection d’une lésion pulmonaire existante. Nous savons aujourd’hui que les infections buccales, incluant les parodontites, sont associées à l’augmentation du risque d’infection pulmonaire.